Nous voulons tous le bonheur et même si je le nie, je le recherche aussi. J'essaie de nier vouloir ce sentiment. Je préfèrerai me croire invincible mais c'est impossible. Je ne suis pas au dessus des lois de la nature humaine. Une coupe de champagne à la main, tenant entre mes doigts une cigarette, je prends le temps d'écrire. C'est un moyen de se renouveler, de muter en une autre personne. Une nouvelle année se prépare remplie de changements et de nouveautés. La nouveauté c'est le mot, c'est mon voeu. Le seul et l'unique. Pendant que tout le monde fête la fin de l'année 2009, je reste chez moi, sur mon canapé, préférant la compagnie de mon unique personne que la joie factice et inutile des autres. Je ne comprends pas, j'essaie mais je bloque, pourquoi se sent-on obligé de boire, rire, faire semblant de s'amuser, être hypocrite ce soir ? Après c'est un soir comme les autres, ou peut-être que non. C'est un soir différent sonnant la fin d'une année mouvementée. Je ne fais pas partie de la petite sauterie et quelque part, c'est tant mieux. N'ayant pas le coeur à m'amuser et à faire semblant, je préfère m'abstenir plutôt que de faire la gueule entouré de ceux qui osent paraitre ridicules. Je me ressers une coupe de champagne et allume une seconde cigarette. Je ne cherche ni la cirrhose ni le cancer, je cherche l'oubli et l'enivrement.
« Recette pour aller mieux. Répéter souvent ces trois phrases: le bonheur n'existe pas. L'amour est impossible. Rien n'est grave. » L'amour dure trois ans.
Et malgré tout ce que l'on peut entendre, tout ce que l'on peut nous promettre, tout ce que l'on peut tenter pour faire semblant et croire que l'on pourra tout abattre, malgré tout ce putain de déni, le bonheur existe, l'amour est possible et chaque chose présente une conséquence. Seule ombre au tableau : en se persuadant de ces trois phrases, on devient malheureux, bête et considéré comme naïf. Je ne suis pas naïf, au contraire, je suis trop méfiant. Notre génération possède tout. L'argent, la jeunesse, l'insouciance, la liberté, le sexe seulement on se complait dans notre malheur. On se nourrit de cette fatalité comme d'un besoin irrationnel et inévitable et on ne voir pas que la vie peut-être belle. On ne jure que par Vogue, Lara Stone, Anna Wintour, Frédéric Beigbeder, les Marlboro et la vodka. On veut être comme les autres parce qu'être torturé, c'est la tendance. On ne veut pas être aidé, on se dit que personne ne peut nous comprendre sinon ceux qui nous ressemblent et ressentent ce même sentiment.
Nous recherchons tous la différence, chacun sa manière de la trouver.
Bonne année 2010.


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